À l’occasion de la Journée mondiale contre le sida, UNITAID se félicite de constater que le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH continue de baisser, mais prie instamment la communauté internationale d’intensifier les efforts pour ceux qui vivent déjà avec cette maladie.
« Aujourd’hui, environ 3,3 millions d’enfants vivent avec le VIH, déclare le Dr Philippe Douste-Blazy, Président du Conseil d’administration d’UNITAID. La communauté internationale doit s’engager à leur fournir les meilleurs traitements et à éviter que l’infection au VIH chez l’enfant ne devienne une maladie négligée. »
UNITAID s’occupe du problème en veillant à ce que le plus grand nombre possible d’enfants vivant avec le VIH dans les pays pauvres aient accès aux meilleurs traitements à des prix abordables.
Dans les pays riches, il est rare que les enfants naissent avec le VIH parce que les mères infectées sont traitées pendant la grossesse pour garantir que les enfants naissent indemnes. Mais il en va tout autrement ailleurs : en 2011, il y a eu 300 000 nouvelles infections chez l’enfant en Afrique subsaharienne et la majorité d’entre elles ont eu lieu in utéro. Néanmoins, les programmes pour mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique sont efficaces : selon l’ONUSIDA, entre 2009 et 2011, la prophylaxie antirétrovirale a évité à 409 000 enfants de contracter l’infection au VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
« Nous saluons les progrès accomplis dans la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, a déclaré le Dr Denis Broun, Directeur exécutif d’UNITAID. Hélas, les dernières informations publiées pour la Journée mondiale contre le sida cette année, montrent que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, seulement 28 % des enfants ayant besoin du traitement indispensable en bénéficient réellement, contre 50 % des adultes. »
Depuis sa création en 2006, UNITAID s’est positionné dans le domaine du VIH pédiatrique en créant le marché pour des traitements antirétroviraux de qualité et adaptés aux enfants alors qu’auparavant, les laboratoires pharmaceutiques n’avaient aucune incitation pour investir dans ce domaine et aucun médicament de ce type n’existait. En effet, avant l’intervention d’UNITAID, la plupart des traitements disponibles pour les enfants des pays à faible revenu étaient des sirops conçus pour les adultes, avec la nécessité de prendre chaque jour jusqu’à 18 doses au goût désagréable.
Le financement d’UNITAID sur le long terme a incité les fournisseurs à fabriquer des formulations adaptées aux enfants, faciles à prendre et associant un certain nombre de principes actifs dans un même comprimé. Plusieurs fournisseurs de médicaments génériques ont été invités à entrer sur le marché avec pour conséquence immédiate davantage de concurrence et des prix plus bas. Grâce à cette intervention sur les marchés, même les pays qui ne bénéficient pas d’une aide directe d’UNITAID tirent avantage de la baisse des prix et de la disponibilité accrue de meilleurs produits.
« Le temps est venu de poursuivre nos projets dans le domaine du VIH pédiatrique, a ajouté le Dr Douste-Blazy. Malgré la crise financière, et à une époque où elle pourrait être tentée de faire autrement, nous appelons la communauté internationale à tourner davantage son attention sur ces enfants dans le besoin. »
UNITAID est une initiative de santé mondiale lancée en 2006 par les gouvernements du Brésil, du Chili, de la France, de la Norvège et du Royaume-Uni en vue de fournir des financements durables et prévisibles en faveur de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose. Environ 70 % des fonds d’UNITAID proviennent d’une taxe minime prélevée sur les billets d’avion.
Aujourd’hui, UNITAID est soutenu par 28 pays ainsi que par la Bill et Melinda Gates Foundation.
Par l’intermédiaire de ses partenaires opérationnels, UNITAID finance l’achat de médicaments et de tests diagnostiques dont la qualité est assurée pour les patients des pays défavorisés, utilisant son pouvoir d’achat sur les marchés pour élargir l’approvisionnement, promouvoir le développement de produits nouveaux et de meilleure qualité, réduire les délais de livraison et faire baisser les prix.